Un retour à la maison à travers les rues d’Arles a amené Hélène Bergaz à découvrir plusieurs caisses empilées, pleines de vases du Moyen Âge.
Cassés, répudiés, abandonnés. Un trésor potentiel que la photographe a voulu laisser de coté, négligeant l’idée de les posséder malgré le caractère intrigant de cette trouvaille.
Mais quelquefois les histoires te poursuivent.
Quelque temps plus tard, ce précieux rebut revint entre ses mains.
Une espèce « d’objet trouvé » inversé.
Recueillant l’invitation des événements, elle voulut ébaucher la trace des objets maltraités. Tenter de réparer leur passé imparfait, leur offrir un nouveau départ depuis un autre lieu.
Mais le fil de la mémoire est une arme lanceuse, un boomerang, peu importe sa trajectoire, à son arrivée elle peut générer de la douleur. L’intention de ces pièces est de les retourner, qu’elles reviennent réparées. Aussi souvent qu’on lance, le trajet du retour ne sera jamais le même, il pourra nous échapper.
Ici, les unes à côté des autres, elles tissent les multiples possibilités d’un nouveau commencement.
« Voir Dorso » est un itinéraire, une promenade nocturne, une retrouvaille, un renoncement, une façon d’accepter ce qu’il advient, ce qui revient de façon inespérée et que nous devons vivre.
dans le cadre d’été indiens